- déshérence
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• 1285; de l'a. fr. hoir « héritier »♦ Dr. Absence d'héritiers pour recueillir une succession qui est en conséquence dévolue à l'État. Succession en déshérence, qui tombe en déshérence.♢ Littér. En déshérence : abandonné, oublié.déshérencen. f. DR état d'une succession vacante. Droit de déshérence: droit qu'a l'état de recueillir la succession des individus morts intestats et sans héritiers.⇒DÉSHÉRENCE, subst. fém.DR. Absence d'héritiers ou de légataires pour recueillir une succession, laquelle revient alors à l'État. Droit de déshérence; propriété, succession en déshérence; bien tombé en déshérence (Ac. 1835-1932). L'invention des proches, ou « next of kin », comme nous disons en droit anglais, pour les nombreuses successions en déshérence qui sont enregistrées tous les ans dans les possessions britanniques, est une spécialité de notre maison (VERNE, 500 millions, 1879, p. 12).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. dep. 1694, sauf Ac. 1740. Étymol. et Hist. 1285 deserance (MOR., Pr. de l'H. de Bret., I, 1077 ds GDF. Compl.). Dér. de l'a. fr. heir, hoir, la voyelle tonique du mot simple devenant atone dans le dér.; préf. dé(s)-, suff. -ence (-ance). Fréq. abs. littér. :15.
déshérence [dezeʀɑ̃s] n. f.❖♦ Dr. Absence d'héritiers pour recueillir une succession qui est en conséquence dévolue à l'État. || Succession en déshérence, qui tombe en déshérence.0 M. Santeuil dont la robuste insouciance s'épuisait avec l'âge, sa santé devenant moins bonne et, par suite d'une retraite qui commençait à sonner, ses occupations moins nombreuses, restait aussi songeur le soir, pendant que son fils était au bal et se demandait parfois si après sa mort, sa fortune, l'honneur réputé de son nom bourgeois, loin d'être accrus par son fils ne tomberaient pas en déshérence.Proust, Jean Santeuil, Pl., p. 676.♦ Fig. || En déshérence : à l'abandon. || « Ces terres étaient tombées depuis longtemps en déshérence » (Raymond Abellio, Ma dernière mémoire, t. II, p. 67).
Encyclopédie Universelle. 2012.